De quoi ça parle?
5e avenue de New-York, immeuble n°12.
La vie de cet édifice est chamboulé le jour où Mr Riviera, l'un des deux liftiers est victime d'une chute dans l'escalier. Deepak se retrouve seul aux commandes de l'ascenseur. Ne pouvant assurer la journée et la nuit, c'est vers Sanji, son neveu, venu d'Inde pour affaire et à la tête d'une immense fortune que notre liftier se tourne. Le jeune Indien va alors endosser un nouveau costume et découvrir la communauté du n°12, pleine de vie et surprises. Des destins croisés qui en chambouleront plus d'un!
Dis nous en plus...
On ne présente plus le célèbre auteur, Marc Lévy, romancier à succès dont les livres traitent d'amour, de voyages et de temps. Homme touche-à-tout, d'abord entrepreneur, puis architecte, c'est à l'âge de 39 ans, suite à la réussite de son premier roman "Et si c'était vrai', qu'il quitte sa carrière pour se consacrer à l’écriture. Son livre est adapté au cinéma. L'oeuvre et le film se classent alors sur les listes des meilleures ventes et dans les premiers au box-office américain.
Avec un livre par an, en moyenne, c'est l'auteur "chouchou" des Français, souvent en tête des ventes annuelles sur l'hexagone.
Il est également parolier pour de nombreux artistes (Jenifer, Grégory Lemarchal...), réalisateur de court-métrage ("la lettre de Nabila") et auteur de livres d'enfant pour la firme Macdonald.
Petite anecdote sur le livre présenté aujourd'hui:
C'est dans un des rares restaurants possédant encore un liftier que Marc Lévy fut inspiré par celui-ci pour créer son personnage de Deepak. Il fut impressionné par la capacité de l'homme à s'effacer tout en connaissant les petites habitudes de chaque habitant de l'immeuble où il exerçait.
Alors lady Badabook, tu en as pensé quoi?
Marc levy fut un des premiers auteurs "d'adulte" que je lus. Je le découvrais en 2000, à l'âge de 13 ans avec "Et si c'était vrai". J'avais adoré sa plume, le côté romantique et la situation atypique de l'histoire. Adepte du genre à l'époque, je continuai ma lancée avec les six romans qui suivirent. En 2006, je passais mon Bac et toutes mes lectures furent alors tournée vers les œuvres au programme cette année-là. Ensuite, je me pris de passion pour d'autres auteurs, d'autres styles littéraires et Marc Lévy ne fut plus amené à trouver le chemin de ma bibliothèque.
Il y a deux semaines, alors que j'étais en pleine lecture de "la vérité sur l'affaire Harry Québert" de Joël Dicker, je cherchais un livre audio, plus léger et distrayant et je fis le choix d' "Une fille comme elle"Et bien que dire... J'ai vieilli ou trop grandi, je ne sais... Alors non je ne critique pas le style d'écriture de Marc Lévy, qui pour moi, n'a rien perdu de sa superbe. Une façon d'écrire, certes simple, mais toujours travaillé. Non, ce n'est pas la forme qui m'a déplu, mais le fond, et dommage, la magie Lévy ne m'a pas emporté cette fois-ci.
Le gros point négatif, et pas des moindres... l'histoire... C'est simple et gentil mais pas très original, les événements sont bien trop souvent téléphonés. Dès les premiers chapitres, on s'attend à tous et surtout à ce qui va se passer. La romance est bien trop prévisible (oui c'est un roman d'amour, NDLR) et surtout trop "parfum guimauve baignée dans l'eau de rose". Nous sommes face une brochette de sentiments et d’émotions, qui finit par être légèrement indigeste.
Le début manque cruellement d’énergie. C'est à se demander si l'auteur veut nous faire ressentir la possible monotonie de la vie de liftier de Deepak. Les scènes passent, se répètent et nous lassent. Heureusement, une intrigue vient quand même, au bout d'un sacré bout de temps, nous réveiller, mais trop tard à mon goût pour sauver mon appréciation sur ce livre. L'effet de répétition est accentué par le huis clos, on tourne en rond, c'est étouffant. Bref, les trois quarts du livre sont d'une platitude déconcertante.
Alors, non, tout n'est pas à maudire . J'ai quand même apprécié certains protagonistes du récit. Ils sont hauts en couleurs et apportent une gaieté et un réel côté "gentil humain" à l'histoire. Ils sont attachants même si je déplore que certains d'entre eux ne soient pas plus approfondis. Chloé, un des personnages principaux du roman, est très bien travaillée pour sa part. Le thème du handicap suite à un drame d'actualité est, à travers elle, bien évoqué. Ce n'est pas qu'une victime mais c'est surtout une sacrée battante. Elle est présentée comme une survivante, qui se bat jour après jour, pour reprendre une vie normale. Sanji, l'autre protagoniste principal, dépeint très bien l'Inde d'aujourd'hui en plein essor mais encore trop gangrené par les castes et les clichés.
Malgré mon avis plutôt négatif sur cette oeuvre, je dois reconnaître que Marc Lévy sait toujours présenter l'humanité sous son meilleur jour. Sa plume nous redonne le sourire face à celle-ci. C'est beau et ça peut même être bon par ces temps agités.
Vous l'aurez compris, je n'ai pas été franchement emballé par ce livre écrit pourtant par un auteur que je sus apprécier dans le temps. Si je ne le connaissais pas, j'aurais pu penser que c’était son premier roman. Dommage, je ne me mouillerais pas forcément à découvrir ces œuvres précédentes ou futures.
Je le recommande tout de même, aux amoureux, au doux rêveur, aux liftiers, aux habitants d'un immeuble et aux romantiques.
Mes trois citations
- "Arrête, ça ne se fait pas!
- Qu'est ce qui ne se fait pas?
- De dévisager une fille comme elle.
- Un fille comme elle?
- En fauteuil!"
-"L'amour naissant est aussi fou que fragile."
-"C'est la peur qui fait fuir les gens. Le courage, c'est ce qui vous pousse à aller de l'avant, à embrasser une autre vie...Le courage, c'est d’espérer."
Ma note: 2/5
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