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Lady Badabook

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J'ai toujours adoré faire part de mes coups de cœur, de mes coups de beurk et de ma passion du livres aux autres. Lady Badabook est un projet qui me tenait à cœur depuis quelques temps et je suis heureuse d'avoir l'opportunité de partager mes lectures avec une communauté de lecteurs . Explorez mon site. Bonne lecture !

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  • Photo du rédacteurladybadabook

"La punition" où ma rencontre avec le genre "Nouvelle"....

Dernière mise à jour : 12 mars 2019




De quoi ça parle?


Joël Dicker, ce jour-là, aurait surement préféré ne pas se trouver à cet endroit, à ce moment ! En se trompant de numéro de place, il ne pouvait imaginer dans quel but son voisin avait choisi précisément ce siège. Préparez-vous à une descente aux enfers glaçante…


Dis nous en plus...


Jack Jakoli est auteur belge de 33 ans. Attiré depuis son adolescence par l'écriture, il est tombé dans la marmite de la littérature suite à une chronique de Michel Dufranne qui aborde un livre de Terry Pratchett, à l'âge de 23 ans. Après un grave accident de voiture, il se met sérieusement à écrire et c'est lors de sa convalescence à la suite d' une opération qu'il rédige sa Nouvelle "Punition". Nous aurons le plaisir de le retrouver assez rapidement puisqu'un nouveau roman est en correction est sa sortie ne saurait tarder.


Alors, Ladybadabook, tu en a pensé quoi?


C'est par le plus grand des hasards que cette nouvelle est arrivée entre mes mains. Je ne

connaissais pas Jack Jakoli, ni de nom, ni d'œuvre. Par un challenge "6

premiers commentaires", où je fus la 7e, j'eus tout de même la chance

d'avoir le droit à un lot compensatoire, la nouvelle "La punition",

envoyé par l'auteur himself. Et sincèrement, quelle belle surprise et quelle bonne

découverte!


Cette œuvre est donc un récit de 38 pages. Je ne suis à la base pas très adepte du genre Nouvelle. Je n'ai pas vraiment d'arguments pour étayer ce constat, mis à part, peut-être un

condensé d'infos parfois mal étoffées ou un plaisir de lire trop court. Bref tout

ça pour dire que je ne partais donc pas, forcement, de gaieté de cœur devant

cette lecture. Cependant, au premier abord le format papier original du livre

m'a tout de suite plu. En A5, couverture souple qui permet une bonne prise en

main, une police d'écriture de bonne taille qui évite soit le côté "je

sors ma loupe" ou au contraire "je bouche les vides pour remplir mon

livre".


Pour l'histoire, on prend place avec le personnage principal Joel Dicker (célèbre auteur dans le réel notamment connu pour l'écriture du bestseller "La vérité sur l'affaire Harry Québert",ndlr) sur le siège d'un vol en partance. Retrouver un de mes auteurs favoris en tant que protagoniste fut une bonne surprise et je salue d'ailleurs Jack Jakoli pour cette prise de risque. Premier paragraphe, plutôt tranquille, on ne sait pas trop où on met le pied. Mais l'élément perturbateur ne tarde pas à arriver. Et dès le premier échange, on sent que ce vol ne va pas être de tout repos. Il suffit alors d'une phrase, d'un regard, pour que le récit bascule dans le genre thriller. C'est, pour moi le talent de l'auteur de cette œuvre, on ne s'attend à rien, on prend les infos de plein fouet. Comme par exemple, pour le caractère atypique du voisin de siège, second personnage de l'histoire. En un éclair, l'échange entre les deux personnages change du tout au tout. Pour ce qui concerne le lieu de l'histoire, un avion, le choix nous met bien dans cette ambiance oppressante qui règne dans le récit et que l'on peut ressentir lors d'un trajet volant. Plus l'avion avance, plus la tension monte. Moi, qui suis une phobique de ce moyen de transport , j'ai trouvé que ce dit endroit pour raconter cette histoire était vraiment bien trouvé. Le confinement de celui-ci et l'échange exclusif entre les deux protagonistes crée un huis clos étouffant et l'on se perd comme le personnage de Joël Dicker. On se sent tel un somnambule prêt à tomber à tout moment. Par de bonnes tournures de phrases, qui mettent les lecteurs dans le doute, durant tous les récits, on hésite entre monde réel et onirique. Ce qui entraine un réel questionnement sur les faits qui se déroulent dans ce récit.


L'écriture est simple et facile à lire. Les phrases sont courtes et très bien construites. Je ne sais pas si c'est par le fait que ce soit une Nouvelle ou si l'auteur a réellement la capacité de ne pas s'attarder sur les détails n'apportant rien au récit mais on ne tombe sur aucune longueur, ni passage superflu.


Allez, j'ai bien une petite chose à reprocher. Eh bien, oui, vous le savez maintenant je suis légèrement titilleuse. Donc pourquoi s'être arrêté au genre "Nouvelle" et ne pas en avoir fait un roman. Le sujet est bon, l'idée bien construite, mais j'avoue être resté sur ma faim. Je voulais plus! J'aurais aimé que le personnage de Jack Jakoli soit plus exploité. Qui est-il vraiment? Quel est la raison de sa présence? Personnage réel, manipulation ou transfiguration pour pouvoir supporter l'insupportable? Joel Dicker est-il en plein délire? Je me suis un peu senti frustrer face à la non-réponse à ces questions! Ainsi je souhaite de tout cœur que cette œuvre ne soit qu'un préquel à un futur roman qui répondra a mes interrogations! À bon entendeur…


Pour finir, en 36 pages, Jack Jakoli (l'auteur cette fois-ci, ndlr) a su m'embarquer dans son récit qui m'a tenu en haleine. Je ne peux que lui suggérer d'aller plus loin afin de remédier à la frustration du "encore, encore…".


Je le conseille aux amateurs de thrillers, aux passionnés de sensations fortes et à tous ceux qui aiment les univers angoissants…


Mes 3 citations...


"-Vous semblez soucieux, dit l'homme assis à coté de lui.

-Non, je n'ai juste pas fermé l'oeil de la nuit qui, je dois l'avouer, a été assez alcoolisée...

-Vous avez voulu oublier le moment présent ou juste en profiter?

-Un peu des deux, pourquoi? demande Joël.

-Pourquoi pas? C'est ça la véritable question. Pourquoi ne pas oublier le moment présent?"


"Il élabore rapidement un texte à reciter pour prouver avec éloquence qu'il n'est pas un espèce de connard vaniteux. Il se tourne vers Jack mais est immédiatement stoppé dans son élan, tout en restant bouche bée."


"-Nous avons décollé? s'étonne t-il.

-Cela fait 20 minutes maintenant, ricane Jack en finissant son verre. Vous n'avez rien senti? Je pensais que vous faisiez votre bougon à regarder dehors sans plus bouger.

-Non, du tout j'étais surtout perdu dans mes pensées. J'avoue que je n'en reviens pas de ne pas avoir senti le décollage, je dois être épuisé."


Ma note: 4,5/5


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