De quoi ça parle?
Été 2014, Stéphanie Mailer, journaliste ambitieuse, affirme à l'inspecteur Jesse Rosenberg, qu'il s'est trompé de coupable dans l'affaire qui a fait sa notoriété, le quadruple meurtre d'Orphéa. Dans des conditions mystérieuses, Stéphanie mailer disparaît quelques jours plus tard. Pour le policier mit sur l'affaire, il est temps de replonger dans le passé, aidé de son coéquipier de l'époque, afin de connaitre ce que la journaliste à découvert et surtout dans quelles circonstances celle-ci a disparu.
Dis nous en plus...
(Extrait de mon article sur "La vérité sur l'affaire Harry Québert", Ndlr)
Joel Dicker est un jeune auteur Suisse. Passionné dès son enfance par l'écriture, il crée à l'âge de 10 ans, une revue "la gazette des animaux" dont le sujet principal est la nature. S'ensuit, la parution de sa première nouvelle, "le tigre", qui sera primé en 2005 par le prix international des jeunes auteurs. Jeune diplômé de la faculté de droit de Genève, il décide de se consacrer à la rédaction de ses romans. Essuyant refus sur refus des maisons d'éditions, il est finalement publié en 2012, avec "Les derniers jours de nos pères". Au mois de septembre de cette même année, c'est l'heure de la consécration. "La vérité sur l'affaire Harry Quebert" connaît un succès retentissant en France et à l'international. L'œuvre reçoit alors le prix de la vocation de la fondation Bleustein-Blanchet, le grand prix du roman de l'académie française et le prix Goncourt des lycéens. En 2018, ce roman est également adapté en micro série télévisée. Il publie par la suite "Le livre des Baltimores" en 2015 puis "la disparition de Stéphanie Mailer en 2018.
Alors lady Badabook, tu en as pensé quoi?
Et dire que les choses pourrait parfois être différentes! Si je n'avais pas suivi l'engouement médiatique et que mon premier dicker n'avait pas été "La vérité sur l'affaire Harry Québert", peut-être que "La disparition de Stéphanie Mailer" aurait eu une meilleure critique de ma part. Mais avec des "si", on met Paris en bouteille n'est ce pas!
Lorsqu'il m'arrive d'avoir un coup de cœur pour un auteur, je suis souvent victime d'une lecture compulsive de ces œuvres. Parfoi, je suis comblée et parfois... Ayant était captivée par "Harry Québert" et son sac de nœuds, je me suis jetée tout de suite après sur "Stéphanie Mailer". Pourquoi celui-ci? Car les critiques étaient tellement mauvaises que je me suis dis "impossible!". Et bien croyez-moi, l'unanimité n'a pas forcément toujours tort!
Encore une fois Joël Dicker a su m'embarquer dans cette enquête haletante. Bien construite, intéressante, on se laisse prendre au jeu du page-turner, en souhaitant la résolution de l'énigme à chaque changement de chapitre. Bien sûr, digne de l'auteur, une fin qui arrive aux toutes dernières pages, et qui me laisse décidément, sur ma faim! Quelle déception! Et c'est là, que mon introduction prend tout son sens!
Ce qui m'avait semblé être une qualité dans "Harry Quebert" devient un déjà-vu sans précèdent dans ce récit! Fini la bonne surprise! Même structuration, même principe de flash back, la mise en abyme y est également présente via la construction de la pièce de théâtre "La nuit noire". C'est, dans son moule, un vrai copié collé de son célèbre best-seller. Est-ce la faiblesse de l'auteur? Utilise t-il le même mécanisme dans le seul but de vendre des best-sellers?
Pour la qualité de l'écriture, nous sommes face à un comble. Cela pourrait même faire une bonne blague. "Quel est le comble de l'écrivain?" Pour moi, la réponse à cette devinette serait: Faire un livre à succès à syntaxe et vocabulaire pauvre. Voilà la grande lacune de Dicker. Les phrases sont maladroites, les répétitions trop nombreuses. Nous sommes parfois confrontés à des passages entiers sans grande utilité, trop de dialogues stériles. Et encore, j'ai eu la bonne idée de le "lire" en audio! Mes yeux n'ont, pour le coup, pas trop piqué!
Bon finissons sur une note un peu plus positive! Les personnages! Au fil de ma lecture, je me suis attachée à leurs histoires complexes et le concept de variation de point de vue fût, malgré tout, un très bon choix. Heureusement, cela care la pauvreté du contenant et apporte au récit! Je pense, d'ailleurs, que ce sont ces protagonistes qui ont maintenu mon intérêt pour ce livre. Plus j'apprenais qui ils étaient, plus cela réveillé en moi de l'attention. Dicker a, dans sa faiblesse une intelligence de structuration dans ces personnages qui fait en sorte que l'on ne s'y perd pas, ceux-ci étant pourtant nombreux dans "La disparition de Stéphanie Mailer". Je pense que c'est le point positif de ce roman. Enfin pour moi.
Pour conclure cette chronique, je reste assez dubitative sur cette œuvre car je ne dirais pas que je ne l'ai pas aimé mais je ne l'ai pas apprécié non plus. Cependant, je reste persuadé que si je n'avais pas lu "Harry Québert", ce livre m'aurait plu et j'aurais pu passer outre les lacunes de l'auteur. Mais le "déjà-vu", très peu pour moi!
Je le conseille à tous ceux qui non pas lu "Harry Québert", aux passionnées de théâtre, aux amoureux de sac de nœuds et aux amateurs de journalisme.
Mes trois citations...
- "Parfois je sentais que j'étais un lâche. Mais comme tous les hommes, au fond. Si le bon Dieu nous avait donné une paire de couilles, c'était justement parce que nous n'en avions pas."
-"Quand vous avez tué une fois, vous pouvez tuer deux fois. Et quand vous avez tué deux fois, vous pouvez tuer l'humanité toute entière. Il n'y a plus de limites."-" Il sentit son cœur battre. "
-"Un secret, au fond, a plus d'importance dans ce qu'il cache que dans ce qu'il révèle."
Ma note: 2/5
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